Le froid nous entourait, une fine couche de neige s’était déposée sur le sol et la route n’était pas très visible à certains endroits. Heureusement que ça ne glissais pas trop, sinon je me serais retrouvé directement dans le fossé, ainsi que le van suivant ma voiture. Je n’avais pas travaillé depuis longtemps avec ma nouvelle jument, j’avais du mal à accepté qu’un nouveau lien se créé et remplace celui qui existait entre mon ancien cheval et moi. Crispant mes mains sur le volant, j’avais continué à rouler vers cette académie à laquelle ma mère tenait tant que je participe et y développe mes capacités. Une fois arrivé, je garais ma voiture correctement pour pouvoir faire descendre ma jument du van. Celle-ci commença d’ailleurs à s’énerver et frapper le sol. Je souris à sa réaction, Buck faisait la même chose une fois que la voiture s’arrêtait. Je mis fin à ma rêverie en ouvrant l’arrière et passé à côté de Mina sur la place inoccupé, détachait sa longe pour la sortir à l’extérieur. Une fois que ses sabots prirent contact avec le sol, elle dressa ses oreilles, hennit fortement jusqu’à me faire grimacer et taper le sol de son antérieur, désirant découvrir les nouveaux lieux. Je devais me l’avouer, cette petite demoiselle avait fière allure, elle était tondue pour l’hiver et possédait une fine couverture bleu claire sous une épaisse couverture bleu foncée imperméable, sa tête entourée d’un licol de cuir brun et une longe toute fine qui se glissait dans mes mains. Il n’y avait que deux ou trois brins de paille qui s’étaient coincés dans sa queue qui cassait la beauté que je percevais chez elle.

Je l’installais dans son box, vérifiais qu’elle ne s’énerve pas trop avec son nouveau voisin d’écurie et partit vers ma voiture pour ranger mon matériel dans la sellerie et refermer le van pour ensuite le mettre à une place où il ne gênerait personne, ma mère m’avait dit qu’elle passerait le reprendre le lendemain, je serais déjà certainement très pris par ma nouvelle monture et cette nouvelle vie que m’offrait cette académie. Une fois tout mit en place et rangé à sa place, je passais par la salle du club, profitant de la chaleur qu’elle offrait par le froid qui régnait à l’extérieur. Je me frottais les mains pour les réchauffées tout en regardant autour de moi, jusqu’ici je n’avais rencontré personne. Je passais mes yeux sur la salle, une petite cuisine, un petit salon. Un coin agréable lorsque les cavaliers veulent se retrouver après leurs cours ou à la fin d’une dure journée.

Le froid, le froid et encore le froid, tous ce que je détestais le plus, en venant ici à Liberty Hill je pensais au moins retrouver un peu de chaleur, mais non loin delà depuis mon arrivée les jours ensoleillés, s’étaient fait très rare. Bon en même temps, c’est un peu logique vu qu’on est en hiver, mais bon la météo aurait peut-être pu faire une exception à la règle pour moi, apparemment je ne pouvais pas encore contrôler tout, ce serait trop beau. Puis en plus de faire froid, il avait neigé, puis vu mes talents de conductrices c’est vrai il m’arrive de temps en temps de me prendre pour Schumacher et donc de faire quelques petits excès de vitesse, mais tout petit hein, mais avec la couche de neige qui était apparu ce matin, je devais faire preuve d’un peu de vigilance, on ne sait jamais puis je sais pas si mon très cher papa aurait accepté de me racheter une voiture pour la troisième fois alors que à vrai dire je n’avais le permis depuis un ans. Donc aujourd’hui, j’avais mis plus de trente minutes à venir au club, contre les vingt minutes habituelles, un seul coup d’œil au parking me permit de constater qu’il n’y avait pas grand monde. J’avais voulu me garer à ma place habituelle, mais il y avait quelqu’un qui descendait son cheval du van, putain ça s’annonçait être une journée de merde, parce cette place en principe c’est la mienne bon je l’avoue y a pas encore marquer mon nom dessus, mais bon ça ne saurait tarder ! Je descendis donc de ma voiture, tout en observant l’homme et sa jument, qui avait de s’impatienter, je ne pus pas m’empêcher de rigoler en le regardant, pourquoi ? Je ne sais pas alors qu’il n’y avait absolument rien de drôle à part de le voir galérer entrain de descendre sa jument. On va dire que ma rancœur pour mon voleur de place, s’envola un peu en découvrant sa jument qui était juste magnifique, au moins il avait bon goût. J’avais déjà fais le tour des écuries, pleins de fois à la recherche du cheval qui me conviendrait le mieux, ils avaient tous fiers allure bon en même temps on est à Liberty Hill, mais après c’est sûr que c’est toujours différent suivant quand on les monte, même j’avais eu plus ou moins un coup de cœur pour certains. Pendant mes petits visites à chaque fois, il m’arrivait toujours de me perdre, on va dire que mon sens de l’orientation est comment dire ? .. lamentable, puis vu l’immensité des écuries y a de quoi se perdre, bon c’est vrai que ce n’excuse pas le fait que je suis très très douée pour me repérer dans un endroit, au point que même si cela fait plusieurs semaines que je suis arrivée, je n’arrive toujours pas à me repérer, bon à part certains endroits qui sont juste immanquables comme le manège, parce que c’est sûr que si lui on ne le trouve pas, c’est qu’on est un peu .. psychologiquement atteint. Je finis par trouver le club House qui se trouvait juste à côté du manège, l’un des autres trucs que j’arrivais plus à peu près à trouver avec facilité, la lumière était allumée, il y avait quelqu’un ! Surement encore les monos ou palefreniers. J’entrai donc dans le club house avec entrain pour échapper au froid qui commençait à force, à me geler les doigts. Lorsque je fus rentré, Je me précipitai à la cheminée, sans rien dire à l’inconnu qui était là, ce n’était pas poli je sais mais bon entrain le froid et la politesse ! Sérieusement mon choix est vite fait, mais bon on va dire que j’étais d’assez bonne humeur, eh bon j’avais eu une éducation quand même fallait que je la respecte, je me résolus donc à le saluer. Lorsque je me retournai pour lui faire face, je me trouvai juste en face ni d’un mono, ni d’un palefrenier.

- Au faites, salut ! J’avais pas vu que t’étais là !

Bon j’avoue mon excuse était comment dire bidon, mais bon au moins j’avais dis bonjour quoi le plus important, non ?